vendredi 7 mars 2014

Linda McCartney au Pavillon Populaire à Montpellier



Linda McCartney, avant d’être la femme de Paul McCartney était déjà photographe. Cette exposition au Pavillon Populaire de Montpellier nous le rappelle ou plutôt le fait découvrir à nombre d’entre nous. Outre les nombreuses images de la vie familiale du clan McCartney, une petite salle est réservée aux autres artistes que la blonde Linda, qui s’appelait encore Eastman a capturé dans sa chambre noire.

Les Yardbirds à Londres en 1968.

Brian Jones, si élégant, Brian Jones et Mick Jagger, Jim Morrison, Jimmy Hendrix, Franck Zappa, B. B. King entre autres… ou l’image terrifiante de la déchéance et du génie de Janice Joplin, regard vide avec une bouteille pleine.... La musique pop des années soixante retrouve l'insolence de la jeunesse...



Des images des Beatles, bien sûr. John et Paul, siamois d'Abbey Road, qui forment un être à deux têtes et un seul bras, de part et d’autre de la table de mixage et une autre, Yoko derrière John, comme une âme noire, qui veille déjà sur les intérêts familiaux…




Les murs de l’exposition, c’est un grand album de famille - intime - qu’on feuillette. 

Paul McCartney, barbu, qui déploie ses ailes, plonge, se cache, monte à cheval… Et les enfants qui sont toujours au centre des focales, de ses polaroïds… Stella, Mary, Heather, James,  déguisés, souriants, grimaçants, dans la campagne écossaise, à pied, en voiture, à cheval, dans leur piscine… Les Pola, c’est peut-être moins intéressant, mais ça croque l’instant, ça se prête aux sourires, un arrêt mineur et intime sur le temps…

L’histoire de Paul des Wings est écrite sur les planches contact accrochées au dessus des albums, de « Paul McCartney » à « Ram »…


Un peu plus loin, des passants dont elle capture l’attitude derrière les vitres de sa voiture, des passants, des fans devant leur domicile, des anonymes, une solitude sublime, un portrait d’homme âgé qu’on n’oublie pas… Comme Henri Cartier-Bresson pouvait si bien le faire… Puis, elle multiplie les recherches, les expérimentations, cyanotypes aux contours jetés, mouvements, décadrages…

Et puis, les auto-portraits de Linda, mêlés à des portraits d’elle réalisés par Jim Morrison ou Clapton. Elle, de plus en plus évanescente, qui disparaît dans un flou de bougé, pour un de ses derniers grands autoportraits, échappant à l’image, à la pose et au cadre.


Les chevaux, qu’elle aime beaucoup visiblement, offrent à Linda des échappées et des échappatoires photographiques. Elle mourra d’un cancer du sein le 17 avril 1998 à 56 ans, seulement.

Les photos, approved by Sir Paul, sont visibles jusqu’au 4 mai 2014. Il est bien entendu interdit de prendre nos propres photos de l’expo et même dans le hall d’entrée. Alors rangez vos tablettes et vos smartphones, (il est nécessaire de le rappeler maintenant).

L’exposition était noire de monde samedi dernier (les planches contacts et les photo d’albums, dans des recoins exigus sont difficilement atteignables sans jouer des coudes).

Linda, portrait en creux, omniprésente et discrète.

Ces photos sont extraites du site http://lindamccartneyphotography.tumblr.com/



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