Affichage des articles dont le libellé est Sicile. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Sicile. Afficher tous les articles

jeudi 4 septembre 2014

mercredi 3 septembre 2014

Carnet de sicile (11)

ETNA

Etna. Bic noir, Pilot Sign Pen noir et Pilot Choose White. 2014.

La magie des vacances s'est estompée petit à petit…  On referme la parenthèse ?

dimanche 31 août 2014

Carnet de Sicile (9)

Palermo 2.




Des murs blancs sur lesquels des grappes humaines blanches elles aussi jouent notre éternelle comédie. Un paradis ornemental en stuc. Des chérubins, des archanges, des saints, des dieux ou des déesses, des symboles, des vertus…  

Une forêt luxuriante de corps, un enchevêtrement de chairs, de drapés, de plantes, de guirlandes composées  à la perfection. La blancheur sur un mur blanc, un anti-Soulages qui transfigure vies, peurs, aspirations et offre un théâtre humain qui se révèle petit à petit, qui évolue avec la lumière du jour et au milieu duquel notre regard explorateur se noie avec délice. Ronde bossehaut reliefbas relief Baroque, Rococo. 

Virtuose.

Celui qui signe d'un lézard s'appelle Giacomo Serpotta. 

Il est enfant de Palerme (Il y est né en 1656 et mort en 1732). 

- Oratorio del Rosario di Santa Cita (1668 –1718),Oratorio di San Lorenzo (1690/98 – 1706),- Rosario di San Domenico (1710 – 17).

vendredi 29 août 2014

Carnet de Sicile (8)


Palermo 1


Une semaine à Palerme. Ville de contrastes, passé glorieux, présent de crise, futur, Futur ? Ma qué futur ?

Palerme I. Bic noir & Pilot sign Pen. A4. 

Itinéraire touristique et tranquillité. Alors le regard se promène aussi. Il nous emmène ailleurs : enchevêtrement de fils, poubelles qui s'amoncellent, palais cachés dans l'ombre, façades révélées par la lumière quelques heures seulement et qui soudain existent et sortent de l'anonymat, figures bienveillantes, menaçantes… Il n'y a pas qu'une vérité.

Palerme II. Bic noir & Pilot sign Pen. A4. 

Dieux anciens et super-héros actuel, mobylettes qui sillonnent les rues, flots concentrés de touristes, un mariage, des fidèles agenouillés, des arancine, des vieux et des jeunes au coin de la rue avec qui s'improvise un dialogue… Impossible de tout dessiner. 

Palerme III. Bic noir & Pilot sign Pen. A4. 
Les hommes au regard sombre, séducteurs, scrutent mon amie. Je suis transparent. "Mmmm, Bella Ragazza".

Nous n'y sommes déjà plus, mais l'envie d'y retourner nous a envahis….

lundi 25 août 2014

Carnet de Sicile (7)

Agrigente.


Hommes, vous avez inventés les dieux pour mieux les célébrer, Héraclès, Zeus, Castor et Polux,… Et nous voilà, plus de deux mille cinq cents ans plus tard, imaginant ce que pouvaient être ces remparts, cette nécropole, ces sanctuaires, ces temples au temps de leur splendeur, couverts d'or, de stuc ou de peintures...

Les ruines nous interpellent : "Prends-moi en photo", "fais donc un selfie avec le temple d'Héraklès en arrière-plan", "photographie ta copine devant les colonnes du temple de Zeus", "…"et le Temple d'Héra ? Vous pouvez vous faire photographier devant, tous les deux, en amoureux".

Oui, j'ai compris, la place de "l'artiste" est à l'ombre aujourd'hui.


Agrigente.
Bic noir et Pilot Sign Pen.

"Assis au bord de la route qui court au pied de cette côte surprenante, on reste à rêver devant ces admirables souvenirs du plus grand des peuples artistes. Il semble qu'on ait devant soi l'Olympe entier, l'Olympe d'Homère, d'Ovide, de Virgile, l'Olympe des dieux charmants, charnels, passionnés comme nous, faits comme nous, qui personnifiaient poétiquement toutes les tendresses de notre coeur, tous les songes de notre âme, et tous les instincts de nos sens.
C'est l'Antiquité tout entière qui se dresse sur ce ciel antique. Une émotion puissante et singulière pénètre en vous, ainsi qu'une envie de s'agenouiller devant ces restes augustes, devant ces restes laissés par les maîtres de nos maîtres."

Guy de Maupassant.





Textes et dessins © Alain Peticlerc 2014.

dimanche 24 août 2014

Carnet de Sicile (6)

Taormine (Termini).

Vue exceptionnelle sur la ville et sur sa baie à partir des gradins du théâtre antique qui surplombe la vieille ville. Ces vestiges sont grandioses, exceptionnels… 
Une scène est disposée pour les représentations estivales et des colonnes en bois y figurent, peintes grossièrement, pâles copies de celles qui entourent la scène. 

Techniciens et touristes se mêlent dans la fournaise.

Les ombres s'allongent, les musiciens commencent à arriver, les chanteuses s'expriment très haut et bien fort et les élégantes sont de sortie.

Ce soir c'est "Tosca".

Le théâtre antique de Taormine.


"Un homme n'aurait à passer qu'un jour en Sicile et demanderait : «Que faut-il y voir ?» Je lui répondrais sans hésiter : «Taormine». Ce n'est rien qu'un paysage, mais un paysage où l'on trouve tout ce qui semble fait sur la terre pour séduire les yeux, l'esprit et l'imagination. Le village est accroché sur une grande montagne, comme s'il eût roulé du sommet, mais on ne fait que le traverser, bien qu'il contienne quelques jolis restes du passé, et l'on va au théâtre grec, pour y voir le coucher du soleil. J'ai dit, en parlant du théâtre de Ségeste, que les Grecs savaient choisir, en décorateurs incomparables, le lieu unique où devait être construit le théâtre, cet endroit fait pour le bonheur des sens artistes. Celui de Taormine est si merveilleusement placé qu'il ne doit pas exister, par le monde entier, un autre point comparable. Quand on a pénétré dans l'enceinte, visité la scène, la seule qui soit parvenue jusqu'à nous en bon état de conservation, on gravit les gradins éboulés et couverts d'herbe, destinés autrefois au public, et qui pouvaient contenir trente-cinq mille spectateurs, et on regarde. On voit d'abord la ruine, triste, superbe, écroulée, où restent debout, toutes blanches encore, de charmantes colonnes de marbre blanc coiffées de leurs chapiteaux ; puis, par-dessus les murs, on aperçoit au-dessous de soi la mer à perte de vue, la rive qui s'en va jusqu'à l'horizon, semée de rochers énormes, bordée de sables dorés, et peuplée de villages blancs ; puis à droite, au-dessus de tout, dominant tout, emplissant la moitié du ciel de sa masse, l'Etna couvert de neige, et qui fume, là-bas. Où sont donc les peuples qui sauraient, aujourd'hui, faire des choses pareilles ? Où sont donc les hommes qui sauraient construire, pour l'amusement des foules, des édifices comme celui-ci ? Ces hommes-là, ceux d'autrefois, avaient une âme et des yeux qui ne ressemblaient point aux nôtres, et dans leurs veines, avec leur sang, coulait quelque chose de disparu : l'amour et l'admiration du Beau".

"Voyage en Sicile" de Guy de Maupassant.


Merci à Maurizio Condorelli de me l'avoir fait connaître.






Textes et dessins © Alain Peticlerc 2014.

samedi 23 août 2014

Carnet de Sicile (5)

Les Iles Eoliennes, entre Lipari et Vulcano.  


Bain à Lipari...
Comment dessiner un environnement hostile, des roches acérées et coupantes, des pierres tranchantes, aucune surface pour poser le pied ? Par des hachures ? Verticales ? Horizontales ? Mêlées ? Et les ombres ? Un noir pur ? Rajouter une couche de Bic ou tout passer simplement au noir pur du Sign Pen ?

Oui, en a-plat, c'est mieux, la découpe est marquée… et les rochers sont déterminés par leurs surfaces. 

Les sempiternelles questions : essayer de retrouver la technique efficace d'Hergé pour l'île Noire, ou rechercher le modelé et la précision des gravures d'Emile Théodore Thérond, Alphonse De Neuville, Edouard Riou, Albert Tissandier ?

Et pourtant l'eau, une eau chaude cependant, dans laquelle se glisser avant d'offir son corps au soleil sur le pont du bateau…

…bain de boues sulfureuses à Vulcano. 
Bic noir et Pilot Sign Pen

Vulcano. L'odeur d'œuf pourri qui se dégage des eaux très chaudes, bouillonnantes. Les corps qui s'oignent et s'immobilisent et ressemblent petit à petit à des statues grisâtres au soleil. 

Alors que la chaleur de l'eau boueuse apaise mon corps, l'éternelle question : la place du dessinateur est-elle au milieu du monde pour le vivre ou à l'écart pour mieux le croquer ?




Textes et dessins © Alain Peticlerc 2014.

vendredi 22 août 2014

Carnet de Sicile (4)

Les Iles Eoliennes : Lipari.


Faire confiance à son propre regard. Se débarrasser de la vision du touriste et ne pas chercher, non plus l'objet ou le personnage décalé ou symbolique… Non. 

Nous observons tous le mêmes choses, avec plus ou moins d'acuité, la mise en avant de quelques détails fera la différence… 
Je n'ai pas le temps de m'assoir et dessiner à l'abri des regards cette fois? il va falloir faire comme tout le monde, des clichés. 
La statue de San Bartolomeo, clic. Un lampadaire, clic. Une terrasse ombragée, clic. Un parking de mobylettes, clic. Une vigne vierge, un groupe d'adolescents, des touristes désorientés, clic, clic, clic...
Autour de la Piazza Municipio.



Carnet de Sicile
Textes et dessins © Alain Peticlerc 2014.

jeudi 21 août 2014

Carnet de Sicile (3)

Quelques kilomètres à l'est de Cefalù.

Profiter de la fraîcheur relative du matin pour rechercher des nourritures graphiques, celles qui vont agrémenter mon carnet, la chaise en fer forgé dans le patio, les barriques sur la terrasse, un panorama...

Les enfants et les amis sont partis vers la piscine. J'entends les rires et les jeux. 

Je me doute qu'ils s'interrogent sur mon attitude, cette volonté de s'extraire une fois de plus d'un moment agréable, partagé.

"Pourquoi est-ce que tu te singularises encore ?" "Tu fais ton intéressant ?" me disait ma grand-mère ? 

Oui. Assurément. 

Enfin.

Recherches au stylo Bic noir.



"Carnet de Sicile"
Textes et dessins © Alain Peticlerc 2014.

mercredi 20 août 2014

Carnet de Sicile (2)

Cefalù. Villa Palamara.

A l'ombre, la végétation et les abords paisibles.
(Stylo Bic noir.)



"Carnet de Sicile"
Textes et dessins © Alain Peticlerc 2014.

mardi 19 août 2014

Carnet de Sicile (1)

Cefalù.


Végétation et vue sur La Rocca de granit
 de la baie de Cefalù…



"Carnet de sicile"
Textes et dessins © Alain Peticlerc 2014.