samedi 23 août 2014

Carnet de Sicile (5)

Les Iles Eoliennes, entre Lipari et Vulcano.  


Bain à Lipari...
Comment dessiner un environnement hostile, des roches acérées et coupantes, des pierres tranchantes, aucune surface pour poser le pied ? Par des hachures ? Verticales ? Horizontales ? Mêlées ? Et les ombres ? Un noir pur ? Rajouter une couche de Bic ou tout passer simplement au noir pur du Sign Pen ?

Oui, en a-plat, c'est mieux, la découpe est marquée… et les rochers sont déterminés par leurs surfaces. 

Les sempiternelles questions : essayer de retrouver la technique efficace d'Hergé pour l'île Noire, ou rechercher le modelé et la précision des gravures d'Emile Théodore Thérond, Alphonse De Neuville, Edouard Riou, Albert Tissandier ?

Et pourtant l'eau, une eau chaude cependant, dans laquelle se glisser avant d'offir son corps au soleil sur le pont du bateau…

…bain de boues sulfureuses à Vulcano. 
Bic noir et Pilot Sign Pen

Vulcano. L'odeur d'œuf pourri qui se dégage des eaux très chaudes, bouillonnantes. Les corps qui s'oignent et s'immobilisent et ressemblent petit à petit à des statues grisâtres au soleil. 

Alors que la chaleur de l'eau boueuse apaise mon corps, l'éternelle question : la place du dessinateur est-elle au milieu du monde pour le vivre ou à l'écart pour mieux le croquer ?




Textes et dessins © Alain Peticlerc 2014.

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