jeudi 1 octobre 2009

Guy Carlier à l'émission de Laurent Ruquier

Guy Carlier va-t-il s'excuser encore longtemps d'avoir été un mec bien ? Va-t-il me faire regretter longtemps de l'avoir aimé comme j'ai pu aimer Pierre Desproges. 

Quand, dans un demi-sommeil, dans un soubresaut de couette, je devinais que ma compagne gloussait doucement à la lecture de "Je vous ai apporté mes radios", je n'éprouvais aucune jalousie... Il la faisait rire et moi plus, c'était dans l'ordre des choses... A contrario, je n'aurais pas aimé qu'elle s'endormit sur un sourire dû à Marc-Olivier Fogiel, par exemple... Quels rêves auraient été le prolongement d'un tel sourire... 

Enfin bref ! Après l'avoir vu, pitoyable, à la télévision, hésiter sur le nom de la station de radio qui l'employait, j'ai été pris d'une immense honte, très enfantine, d'avoir tant admiré ce personnage. Il était venu vendre son livre comme tant d'autres l'ont fait auparavant... avec la conviction d'un représentant en littérature qui a bien appris son discours et qui a des arguments de vendeur. Le Carlier d'alors l'aurait fustigé, cassé, détruit...

Et je m'en voulais de lui avoir, près de 3 ans auparavant, présenté mon album -que je pensais génial-, après une émission du Fou du Roi... Près de quatre années de labeur que je remettais, transpirant et angoissé comme pour un premier rendez-vous, à mon idole -alors vierge de télévision- comme on remet sa vie dans les mains du destin. Ce que l'admiration amène d'idioties !!

Lui seul, connaît les véritables raisons qui le poussent à agir ainsi... Ce rôle, comme son immense carcasse étaient-ils trop lourds à porter ? Il fut drôle, implacable, irrévérencieux, sans concession et il est revenu parmi nous, au milieu de nous... pour parodier Charles Baudelaire (avec mes excuses), un monstre délicat, un hypocrite vendeur, notre semblable, notre frère.

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