J'ai eu la chance d'y assister.
Il a longuement parlé - avec passion et humour - de la mémoire, du déni, des traumatismes de l'enfance. Il nous parlait de nous. De chacun d'entre nous, et pourtant le chapiteau était complet (mille personnes?). Il atteignait avec justesse ce qu'il y a de plus intime dans nos souvenirs, notre construction mémorielle... et nous a captivés. Il a pris pour exemple Jorge Semprun et Primo Levi, dans leur façon différente d'exprimer le traumatisme extrême des camps de concentration, pour nous éclairer sur notre propre comportement face à une épreuve ou un traumatisme (plus ou moins important) issus de l'enfance.
Enfin, je commence à comprendre pourquoi je sculpte la matière brute de mes souvenirs. Pourquoi je cherche à traduire en Art les petits événements de mon théâtre intime. Je dois leur donner un sens, les rendre acceptables, universels, compréhensibles.
Après sa conférence, nous nous sommes sentis plus intelligents. Eclairés. Légers.
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